En France il est de convention que Pierre-V. Marchesseau soit considéré comme le père de la naturopathie. Pour autant, il faut se souvenir que cette discipline fut d’abord initiée par des médecins de part le monde. Pour ne citer que l’occident nous retenons les docteurs Bénédict Lust, Adrien Gagnon, Herbert Shelton, Colucci et, bien sûr Pierre Marchesseau mais bien d’autres encore.
Contre les étincelles d’une science naissante s’est élevée la proclamation renouvelée de la parenté humaine avec la nature dont la science n’est qu’un dérivé. De nos jours, nous tournons notre confiance vers ces dérivés plutôt que vers la nature mère. Le message du fondateur Marchesseau se noie progressivement vers des considérations chimiques parfois momentanément vraies mais souvent davantage soutenues par des considérations financières.
Le message du fondateur, ses collaborateurs s’en souviennent mais ont des difficultés à le transmettre pour plusieurs raisons.
- La première étant qu’il est trop simple pour être considéré par le monde devenu avide de profondeurs ou il se perd.
- La seconde étant que quelques méthodes drastiques ne peuvent plus être acceptées légalement ou par manque de confort
- La troisième tient au fait que la santé implique quelques efforts personnels que la science s’efforce de remplacer par des moyens de conforts
- La quatrième étant que la force vitale, véritable liant de la méthode naturopathique, est assez peu connue des naturopathes eux-mêmes
- La cinquième se trouve être dans la frénésie financière qui accompagne les formateurs autant que les élèves pour leur avenir.
Sur ce dernier point, pour monétiser la méthode, il s’impose d’être remarquable dans le flot des petites méthodes plus ou moins abracadabrantes qui se trouvent accolées en force sur la méthode synthétique de la naturopathie orthodoxe. Les enseignants, comme les praticiens eux-mêmes, s’efforcent de dénicher des articles issus des médias sur lesquels ils peuvent appuyer leur méthode personnelle, la promettant de ce fait plus efficace que celles des confrères. L’essentiel étant la nouveauté et les promesses quasi miraculeuses. Les 10 techniques naturopathiques s’en trouvent hérissées d’une forêt de trucs et astuces parfaitement inutiles lorsqu’elles ne sont pas nuisibles. L’essentiel étant de vendre le produit, diplôme ou consultation, paré des meilleurs slogans, images médiatiques voire de promotions.
Le message de la naturopathie, s’appuyant sur la logique et la simplicité relève d’un esprit très différent qui a l’avantage de tenir ses promesses. De fait la naturopathie se perd comme n’importe quel produit du marché paré de ses plus beaux atours publicitaires qui interpelle la question « Est-ce que c’est du vrai ? » comme certains produits asiatiques. La médecine a eu cette intelligence d’interdire la publicité mais les marchands de produits, voire même de médicaments ne s’en privent pas.
D’où nous pourrions tirer une première conclusion : Il faut soigner l’esprit avant tout !
Mais nous en reparlerons
Bonne journée à tous.